Surf et Kite à Cuba : les spots, les meilleures périodes et nos conseils
Les plages cubaines cachent une réalité contrastée pour les passionnés de sports nautiques. Bien que le surf à cuba reste une pratique confidentielle tributaire des fronts froids, l’île offre des conditions exceptionnelles pour le kitesurf entre novembre et avril.
Analyse des vents, cartographie des spots et contraintes matérielles : voici tout ce qu’il faut savoir pour votre voyage à Cuba.
Sommaire de l'article :
Cuba, une destination de glisse ? la vérité sans filtre
Avant de réserver vos billets en pensant trouver Hawaï, une mise au point s’impose. L’île offre de la glisse, oui, mais pas celle qu’on vous vend sur Instagram. Voici à quoi vous attendre réellement.
Le surf à Cuba : une histoire de patience et de système D

Soyons directs : le surf à Cuba n’est pas une destination de grosses vagues. La géographie des Caraïbes protège malheureusement l’île des houles puissantes et régulières de l’Atlantique. Les sessions dépendent donc d’une météo très capricieuse et restent rares.
Ce qui marque, c’est la culture locale et la débrouillardise des surfeurs cubains. Faute de matériel, ils fabriquaient leurs planches avec des portes de frigos ou des bureaux. Heureusement, l’Institut cubain des sports (Inder) reconnaît désormais cette pratique.
Au final, surfer ici est davantage une aventure culturelle et humaine qu’un voyage sportif classique.
Le kitesurf : le véritable atout nautique de l’île
Si vous cherchez la performance, le vrai potentiel de glisse réside dans le kitesurf. Contrairement au surf, les conditions météorologiques sont ici bien plus fiables et adaptées. C’est sur ce terrain que Cuba tire vraiment son épingle du jeu.

Vous profiterez de vents constants, notamment à Cayo Guillermo, sur des eaux chaudes et peu profondes. Ces immenses lagons offrent un plan d’eau plat, parfait pour l’apprentissage et le freestyle.
Le gros avantage reste la sécurité : pas de récifs dangereux, de requins ou de méduses dans ces zones.
La meilleure période pour partir, tout dépend de votre planche
Pour le kitesurf, la haute saison s’étend de novembre à avril, sans hésitation. C’est le moment où les alizés du nord-est soufflent de manière fiable pour garantir vos sessions. La température de la mer à Cuba à cette période sera entre 26 et 29°C. Une seconde période, de mai à septembre, existe avec des vents thermiques plus légers.
Pour le surf, la fenêtre est bien plus restreinte. Il faut viser l’automne et l’hiver, en espérant croiser une tempête du nord.
Kitesurf : où et quand profiter des alizés cubains
Le décor est planté, passons aux choses sérieuses. Pour le kite, certains spots sont de véritables pépites qu’il ne faut surtout pas manquer.
Les Jardines del Rey : le paradis du flat et des eaux cristallines
L’archipel des Jardines del Rey s’impose comme le spot numéro un à Cuba. C’est d’ailleurs à Cayo Guillermo que la toute première école de kite du pays a ouvert ses portes. Vous êtes ici sur un terrain de jeu légendaire pour les passionnés.
Vous profiterez de plages immaculées et de lagons peu profonds à perte de vue. Ces conditions de « flat » parfaites ravissent autant les débutants que les freestylers en quête de progression technique. C’est incontestablement le spot le plus connu et le plus développé pour le kite.
Son voisin Cayo Coco offre une alternative plus calme pour ceux qui fuient la foule. Le spot principal, Playa el Paso, bénéficie de vents constants dans un cadre nettement plus sauvage.
Varadero et Playas del Este : la glisse à proximité des villes

Varadero est touristique, alors évitez absolument les plages bondées devant les grands hôtels. Le bon plan consiste à se placer au début de la péninsule pour lancer un downwinder de 20 à 25 km. C’est la meilleure façon de profiter du site sans la densité de baigneurs.
Les conditions à Varadero sont changeantes : vous passerez de l’eau plate à de petites vagues selon la force du vent.
Près de La Havane, Playas del Este propose une eau plus agitée. Ce spot convient davantage aux niveaux intermédiaires.
- Les spots de kitesurf moins connus mais intéressants : Cayo Santa Maria (accessible par un long pont, entouré de mangroves, eaux très peu profondes).
- La Havane – Club Habana (accès payant, sortie délicate, pour les plus expérimentés).
- Malecon (uniquement pour les experts en raison de l’entrée difficile dans l’eau).
Les vents cubains : le guide technique
Si vous visez le kite ou le surf à cuba, la saison principale s’étend de novembre à avril. Les alizés du nord-est et de l’est sont fiables et soufflent entre 15 et 25 nœuds. Soyez patients, le vent se lève souvent dans l’après-midi.
La saison secondaire, de mai à septembre, apporte des vents thermiques plus légers. Ils oscillent généralement entre 10 et 20 nœuds.
Sachez que les vents sont majoritairement side-on ou on-shore sur l’île. C’est une configuration très sécurisante pour les débutants.
Surf à Cuba : où trouver les rares vagues de l’île ?
Passons maintenant au surf. Oubliez les rouleaux parfaits et les line-ups bondés ; ici, la glisse se mérite et se cherche dans des coins plus confidentiels.
Les quelques spots de surf confidentiels
Le surf à Cuba reste une aventure confidentielle, bien loin des circuits touristiques classiques. La plupart des initiés chuchotent le nom de Boca de Yumurí, près de Baracoa. C’est le spot de référence incontesté.
D’autres lieux existent pour les curieux prêts à explorer la côte nord. Il faut parfois s’éloigner de La Havane pour dénicher ces perles rares :
- Brisas del Mar, souvent appelé « 70 » ;
- Mégano, situé non loin de la capitale ;
- Playa El Salado ;
- Playa Siboney, du côté de Santiago.
Ces endroits offrent principalement des beach breaks capricieux sur des bancs de sable. Ce sont souvent des vagues créées directement par le vent local.

La chasse aux vagues : une question de timing et de météo
Pour espérer une session de qualité, visez impérativement l’automne et l’hiver. C’est l’unique fenêtre de tir où l’océan se réveille vraiment sur l’île. En dehors de ça, le calme plat règne souvent.
Ces vagues naissent grâce aux puissantes houles du nord qui descendent des États-Unis. Elles dépendent entièrement des fronts froids et des tempêtes hivernales de l’Atlantique. Pas de tempête au large, pas de surf.
Conseils pratiques : préparer son voyage glisse à Cuba
Vous êtes décidé ? Parfait. Mais attention, partir à Cuba avec une planche ou une aile sous le bras, ça ne s’improvise pas du tout.
Le matériel : la règle d’or est d’apporter absolument tout
Ne comptez pas sur la chance : l’offre de location est quasi inexistante sur l’île. Pour éviter de rester sur le sable à regarder les autres, il est impératif d’apporter son propre matériel. Sans votre équipement complet pour le surf ou le kitesurf à cuba, votre session tombe littéralement à l’eau.
La casse coûte cher en temps de navigation. Glissez obligatoirement un kit de réparation complet dans votre valise. Dénicher de la résine, un boudin ou une pièce de rechange sur place relève de la mission impossible.
Avant le départ, vérifiez scrupuleusement la politique bagages de votre compagnie aérienne concernant les boardbags, souvent taxés ou limités vers Cuba.
En bref : l’antisèche du rider à Cuba
Pour réussir son trip, il faut accepter l’imprévu et viser juste. Voici l’essentiel à retenir pour ne rien manquer.
- Meilleure saison kite : De novembre à avril, quand les alizés sont fiables.
- Meilleure saison surf : L’hiver, principalement de décembre à mars (avec de la chance).
- Spots kite phares : Cayo Guillermo, Cayo Coco et Varadero.
- Spot surf principal : Boca de Yumurí, près de Baracoa.
- Matériel : Apportez TOUT, la location est une chimère.
- Alternatives : Pensez au SUP, à la pêche ou à l’exploration si le vent ou les vagues manquent.
Cuba reste une expérience à part. Même si le vent ou la houle boudent, l’aventure humaine compense largement.
FAQ
Où trouver les meilleurs spots pour le surf et le kitesurf à Cuba ?
Pour le kitesurf, les conditions idéales se trouvent sur la côte nord, particulièrement dans l’archipel des Jardines del Rey. Cayo Guillermo et Cayo Coco offrent des plans d’eau peu profonds et venteux, tandis que Varadero permet de longs bords le long de la péninsule. En revanche, pour le surf, les spots sont plus rares et situés principalement à l’extrémité orientale de l’île. Le spot de référence est Boca de Yumurí, près de Baracoa, qui capte les houles du nord en hiver.
La pratique du surf est-elle toujours considérée comme illégale ?
Non, le surf n’est plus illégal à Cuba. Pendant longtemps, la possession de planches était suspecte aux yeux des autorités, qui craignaient qu’elles ne servent d’embarcations pour quitter l’île illégalement. Aujourd’hui, cette méfiance s’est dissipée et la pratique est officiellement reconnue par l’Institut national des sports (Inder), bien que les infrastructures restent quasi inexistantes.
Est-il judicieux de choisir Cuba pour un voyage dédié à la glisse ?
La réponse dépend de votre discipline. Pour le kitesurf, Cuba est une excellente destination entre novembre et avril, grâce à des alizés constants et sécurisants. Pour le surf traditionnel, l’île est moins conseillée si vous cherchez la performance et la régularité. Les vagues y sont capricieuses et dépendent fortement des fronts froids hivernaux. C’est avant tout une destination d’aventure culturelle plutôt qu’un « surf trip » classique.
Quels sont les dangers potentiels lors d’une session à Cuba ?
Les eaux cubaines sont généralement sûres, avec très peu de risques liés aux requins ou aux méduses sur les spots habituels. Le principal danger vient des fonds coralliens qui peuvent être coupants, nécessitant le port de chaussons. De plus, le risque matériel est élevé : comme il est impossible d’acheter ou de louer du matériel sur place, une casse loin de tout peut mettre fin prématurément à votre séjour sportif.



